Les épisodes 7 et 8 de The Last Dance dissèquent les motivations de Michael Jordan. Entre le départ de 1993, le retour de 1995, son comportement avec ses coéquipiers, ses réponses aux adversaires, c’est la psychologie et l’esprit de compétition du champion des Bulls qui apparaissent.
Episode 7 : La mort de James Jordan et le rêve d’enfant de MJ
On avait laissé les Bulls au début des playoffs 1998. C’est ici qu’on les retrouve, avec un premier match accroché contre les Nets. Les commentateurs de l’époque observent un Michael Jordan fatigué, qui rappelle celui de la saison 1993. On utilise la machine à remonter le temps du documentaire et on revient à l’été 1993.
Les Bulls viennent de remporter leur troisième titre de suite. Michael Jordan sait que c’est sans doute son dernier match. Cette décision a même été évoquée quasiment un an plus tôt, pendant les Jeux olympiques de Barcelone. C’est la mort tragique de son père, tué en juillet 1993, qui va faire accélérer les choses. Et comme pour continuer sur les tensions de la saison 1992-1993, rapidement des rumeurs fleurissent et veulent connecter le meurtre de James Jordan à la passion de Michael pour le jeu.
Changement de décor : Michael Jordan se met au baseball. Cette coupure est salvatrice. Il retrouve son âme d’enfant et réalise le rêve de son père, qui était de le voir jouer au baseball. Pendant ce temps-là, les Bulls vivent une saison sans leur meilleur joueur, avec Scottie Pippen en nouveau leader et avec un Toni Kukoc en apprentissage.
Pour conclure cet épisode, on revient à 1998 et au comportement de Michael Jordan avec ses coéquipiers. Ils le disent : il inspirait la peur. Pendant de longs mois, il a tenté de bousculer Scott Burrell pour en faire sortir le meilleur. Mais il n’a jamais réussi, car son coéquipier était « trop gentil ». Néanmoins, Scott Burrell fera un bon match à New Jersey, pour éliminer les Nets. La parenthèse sur cet aspect de « MJ » est très intéressante. Il y justifie son comportement tyrannique, que Phil Jackson devait tempérer. « Gagner et être un leader, ça a un prix », explique-t-il. Pour cela, le sextuple champion s’appuie sur son passé, sur les coups qu’il a pris, l’exigence qu’il s’impose au quotidien. Michael Jordan conclut ses propos sur sa mentalité les larmes aux yeux. Une séquence forte.
Pour conclure cet épisode, on revient à 1998 et au comportement de Michael Jordan avec ses coéquipiers. Ils le disent : il inspirait la peur. Pendant de longs mois, il a tenté de bousculer Scott Burrell pour en faire sortir le meilleur. Mais il n’a jamais réussi, car son coéquipier était « trop gentil ». Néanmoins, Scott Burrell fera un bon match à New Jersey, pour éliminer les Nets. La parenthèse sur cet aspect de « MJ » est très intéressante. Il y justifie son comportement tyrannique, que Phil Jackson devait tempérer. « Gagner et être un leader, ça a un prix », explique-t-il. Pour cela, le sextuple champion s’appuie sur son passé, sur les coups qu’il a pris, l’exigence qu’il s’impose au quotidien. Michael Jordan conclut ses propos sur sa mentalité les larmes aux yeux.
Episode 8 : Les motivations de Jordan
En mars 1993, LaBradford Smith inscrit 37 points face aux Bulls. Après la rencontre, il aurait glissé à Michael Jordan, « bon match, Mike ». Dans la foulée, Chicago se déplace à Washington et le star des Bulls détruit son adversaire, avec 36 points rien qu’en première mi-temps. Sauf que ce moment, ce fameux « bon match, Mike », n’a jamais existé. Michael Jordan l’a inventé pour se motiver, alimenter son feu intérieur. Les Hornets sont battus en cinq matches. On revient alors à 1995. C’est le moment de son retour, abondamment documenté. On revient sur les premiers entraînements à Chicago, l’annonce et le légendaire « I’m Back », le premier match contre Indiana, les 55 points à New York, le ballon perdu contre Orlando dans le Game 1 de la demi-finale de conférence. Ensuite, c’est la préparation de la saison suivante, sur fond de tournage de « Space Jam », avec les matches d’entraînement où certains des meilleurs joueurs de la ligue se réunissent dans le « Jordan Dome » construit pour l’occasion. Exemple de la méthode : pendant les Finals 1996, il monte en épingle une anecdote avec George Karl, le coach des Sonics. Les deux se connaissent bien, mais un soir pendant les Finals, le coach l’ignore dans un restaurant. Pas besoin d’en dire ou d’en faire plus, Michael Jordan en fait dès lors une « histoire personnelle ».
Ultime moment savoureux de ces deux épisodes, la réaction étonnée et hilare de Michael Jordan aux propos de Gary Payton. Le meneur de Seattle avait commencé à défendre sur l’arrière à partir du Game 4 des Finals (les Bulls menaient 3-0) et cela va gêner « MJ » et remettre les Sonics dans la série. Que serait-il arrivé s’il avait commencé dès le début de la série ? Mais la conclusion de cette historique saison (72 victoires) est parfaite : les Bulls remportent le titre le jour de la fête des pères. L’hommage parfait pour James Jordan.
Lire aussi : The Last Dance, épisode 5 & 6 : The dark side of Michael Jordan
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