L’athlète le plus populaire au monde, mais qui n’a pas le droit à la moindre erreur. Tel fut le quotidien de Michael Jordan à partir des Jeux olympiques de 1992. Entre fascination, adulation et part d’ombre, ces deux épisodes nous plongent dans le quotidien mouvementé du légendaire numéro 23 des Bulls.

Episode 5 : L’hommage à Kobe et les Jeux Olympiques de 1992
L’épisode 5 de The Last Dance, dédié à la mémoire de Kobe Bryant, décédé le 26 janvier dernier dans un accident d’hélicoptère s’ouvre par son affrontement avec Michael Jordan lors du All-Star Game 1998. On y voit, dans les vestiaires, un Michael Jordan qui évoque avec ses coéquipiers de la conférence Est la mentalité agressive du jeune arrière des Lakers. Jordan se moque du jeu égoïste du gamin des Lakers et il annonce être prêt à transformer le All-Star Game en un véritable 1vs1 avec Kobe Bryant, annoncé comme le successeur de Jordan.
En plus des images de la confrontation entre les deux légendes de la balle orange, Kobe est interrogé sur sa relation avec Michael Jordan et lui rend un hommage touchant, expliquant qu’il n’aurait jamais gagné cinq titres sans lui. Ces moments entre les deux légendes prennent évidemment un sens bien différent maintenant que l’ancienne star de Los Angeles nous a quitté.

Avant de s’envoler vers Barcelone pour admirer la Dream team, le documentaire appuie sur le côté business de Jordan. La signature de son contrat chez une marque à l’époque peu connue, Nike et l’image du basketteur dans la mode des sneakers. Jordan devient non seulement un emblème sportif, mais aussi commercial. Le propos est d’ailleurs bien illustré avec le retour son dernier match au Madison Square Garden en tant que joueur de Chicago. Cette rencontre est restée célèbre pour les chaussures portées par le Bull ce soir-là : les premières Air Jordan, celles de 1984. Mêmes si elles étaient trop petites et ont fait saigner l’arrière, avec 42 points inscrits et des actions mémorables, comment les retirer à la mi-temps ? Bien évidemment, cette épisode face aux Knicks permet un retour en 1984, à la genèse des Air Jordan, qui deviendront si populaires.
L’aventure reprend donc en 1992 pour le doublé et les Finals contre Portland. Suivent ensuite les semaines avec la « Dream Team » à Barcelone, l’épisode avec Isiah Thomas, l’entraînement mythique avec Magic Johnson… L’occasion de se refaire le documentaire sur la Dream Team de 92 tiens !
Profitant de l’aventure olympique, le documentaire ne s’attarde que quelques minutes sur le destin de Toni Kukoc, martyrisé par Michael Jordan et Scottie Pippen au premier tour, car il était le chouchou de Jerry Krause. L’ailier croate réussira bien mieux sa finale.
Episode 6 : Be like Mike (or don’t)
L’aventure olympique combinée à sa réussite en NBA font de lui la superstar mondiale du sport à partir de 1992. En conséquence, le moindre fait et geste, la moindre parole de Jordan sont épiées et analysées. Des conséquences illustrés par le « scandale » qui a touché Jordan à cause de son absence de soutien au candidat de Caroline du Nord, lors des élections sénatoriales et sa fameuse phrase « Republicans buy sneakers too » (les républicains aussi achètent des sneakers). Michael Jordan se justifie en expliquant qu’il n’était pas un politicien, mais un athlète. Barack Obama, qui allait se lancer dans la vie politique à cette époque , explique qu’il attendait alors davantage de l’idole de Chicago.
L’épisode s’ouvre avec le fameux slogan « Be Like Mike ». Un fardeau pour le joueur. En plus de celle des médias, la pression populaire est écrasante. Dans sa chambre d’hôtel, cigare à la main, Michael Jordan annonce qu’il ne veut plus vivre comme ça. Il vient d’en arriver à un stade où ce n’est plus supportable.
La saison régulière 1997-1998 se termine et une fois les Bulls avec le meilleur bilan de l’Est en poche, Michael Jordan, Scottie Pippen et Ron Harper peuvent se relaxer avec une bière dans le vestiaire. C’est dans ces mêmes vestiaires, qu’on commence à connaître, qu’on observe le Jordan joueur, compétiteur, qui joue de l’argent avec les agents de sécurité. Le lien est tout trouvé avec les polémiques qui avaient émaillé sa dernière saison, avant sa première retraite, en 1992-1993.
De longues minutes sont consacrées au livre The Jordan Rules de Sam Smith, à sa virée à Atlantic City pour jouer dans un casino au début de la finale de conférence 1993 contre les Knicks, à ses histoires avec Slim Bouler et ce fameux chèque de 57 000 dollars pour éponger des dettes. Les rumeurs enflent autour de l’icône : Michael Jordan serait accro au jeu. Ce qui rend la conquête du troisième titre plus épuisante et pesante, et transforme ainsi ce triplé davantage en soulagement qu’en joie.
Une semaine avant les playoffs 1998, pour faire une petite pause après une saison difficile, les Bulls partent faire du golf. L’épisode 6 se conclut par une discussion entre Michael Jordan et Ahmad Rashad, dans la voiture du premier. Michael Jordan veut partir au bon moment, quand il l’aura décidé. En 1998, il n’est « pas sûr » que le basket lui manquera – finalement si puisqu’il reviendra en 2001.
Lire aussi : Jojo’s Bizarre Adventure : un OVNI toujours plus populaire
Discussion about this post