MISSION IMPOSSIBLE FALLOUT : PLUS SPECTACULAIRE, MAIS MOINS IMPOSSIBLE
Le sixième volet de la saga Mission Impossible Fallout , le blockbuster tant attendu de l’été est enfin sorti. On y retrouve Ethan Hunt, l’agent du MIF (Impossible Missions Force) incarné par Tom Cruise face à une nouvelle menace terroriste.
Après l’échec de sa dernière mission qui a conduit à la disparition de trois charges de plutoniums, l’espion se voit accompagné d’un agent de la CIA joué par Henry Cavill (qui a troqué la cape de superman contre un smoking et une arme à feu). Un duo qui fonctionne bien sans pour autant effacer le fameux Simon Pegg, l’immortel Ving Rhames et la séduisante Rebecca Ferguson qui lutterons à ses côté contre l’activiste anarchiste incarné par Sean Harris.
Durée : 147 mn
Nationalité : Etats-Unis
Réalisé par Christopher McQuarrie
Avec Tom Cruise (Ethan Hunt) , Henry Cavill (August Walker) , Sean Harris (Solomon Lane) …
Année : 2018
Synopsis
Les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… Dans MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF – Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission.
Un point sur la saga
Premier grand changement pour la saga, la présence d’un même réalisateur, à savoir Christopher McQuarrie, sur deux films à la suite. Puisqu’il ne faut pas oublier que la série avait jusqu’à maintenant la particularité d’accueillir un réalisateur différent à chaque nouveau film : Brian de Palma (Scarface) au manette du premier opus, suivi du chinois John Woo sur MI2, puis de J.J. Abrams (réalisateur des deux dernier Star Wars) sur le troisième film, repris par Brad Bird (au manette des Indestructibles 1 et 2) pour Protocole Fantôme et enfin Christopher McQuarrie (Jack Reacher ) au manette depuis Rogue Nation, l’avant-dernier épisode.
Avec Jack Reacher (2012), c’est la troisième collaboration du réalisateur américain avec Tom Cruise. Trois collaborations et trois films au dynamisme survolté, à l’image de la série des Missions Impossible qui n’a cessé de gagner en intensité depuis son lancement en 1996.
Fallout est démonstratif de l’évolution des missions impossible, des scènes d’actions plus longues et plus impressionnantes, des enjeux plus décisifs, des cascades toujours plus folles. C’est ce que McQuarrie met en avant depuis Rogue Nation : si Mission Impossible veux continuer à survivre après plus de 20 ans, il doit donner au public ce qu’il demande.
Ce que le réalisateur n’hésite pas à faire dans sa manière de traiter le scénario. Dès les 10 premières minutes, le spectateur connait l’enjeux et l’objectif de la mission et le gros du film, c’est-à-dire les scènes d’action, peuvent commencer à s’enchaîner sur un rythme effréné. Le film se résume à 2h30 de scènes explosives, laissant à peine le temps au spectateur de reprendre son souffle.
En parlant ainsi du film, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour l’élément inaliénable de la saga, à savoir Tom Cruise. A 56 ans, l’acteur a encore à cœur de réaliser lui-même ses cascades. Et comme l’adrénaline des films qui ne cesse de croitre, les risque et l’énergie demandé lors du tournage des scènes d’action va toujours plus loin.
Au point que l’acteur avait dû finir de tournée une des scène parisienne avec la cheville brisé, avant d’interrompre le tournage durant 7 semaines. Preuve de l’implication de l’acteur dans le tournage de ses films.
De l’espion à l’action
Comme on vous le disait précédemment, c’est cette monté en puissance que ce soit dans le rythme des films comme dans les moyens impliqué dans leur réalisation qui a permis au Mission Impossible de rencontrer un succès toujours plus grand après six films.
Pour ce faire, ce dernier opus, minimise plus que tous les autres, les scènes de dialogue afin d’allonger les scènes de courses poursuite. Moins d’humour, plus de sérieux, plus de gravité. Résultat Fallout est le Mission Impossible avec le scénario le moins travailler mais les scènes de combat les plus soignées.
Avec Fallout, Mission Impossible sort de la catégorie du film d’espionnage dans laquelle l’avait placé Brian De Palma, John Woo et J.J. Abrams avec les trois premier films. Et nous conforte dans la sensation qu’on avait déjà devant Protocole Fantôme, celle de regarder un film de haut voltige.
Du spectacle, c’est ce que nous offre Mission Impossible à présent, l’angoisse que l’on a devant l’écran ne vient plus de la peur de voir un ennemi surgir de derrière tel ou tel mur mais de la vision du sol qui se rapproche de nous lors d’un saut en parachute ascensionnel au-dessus de Paris.
On est pris au trippe par le sensationnel, et non par l’angoissant, la saga est devenu une attraction au cascade plus immersives que jamais. Une évolution en parfaite adéquation avec la démocratisation de la 4DX.
Après tout, peut-être bien que c’était ce que mission impossible avait toujours été voué à devenir, un cocktail de sensation forte tout public, voué à distraire des génération et des génération d’amateur de grand spectacle jusqu’à la fin de l’ère Tom Cruise.
Bon baiser de Paris
Si l’action domine ce film, on a grand plaisir à voyager de pars le monde. Même le fait de visiter des pays étranger n’est pas un élément nouveaux de la franchise. Christopher McQuarrie exploite particulièrement bien cette élément. Que ce soit à Paris ou à Londres, les courses poursuite offre au spectateur des plans particulièrement réussis des deux capitales européennes.
Paris notamment, s’installe à l’écran durant un bon tiers du film. C’est Tom Cruise qui avait insisté pour qu’une grosse partie du tournage prenne place dans la ville lumière afin de prouver que malgré les attentats la ville restait belle et sans danger. Un geste contradictoire puisque la mort de policiers dans certaines scènes reste éprouvante au vus des évènement qui ont secoué la France ces 5 dernière années. Mais on appréciera tout de même le geste de l’acteur et producteur américain au vu de ses intentions plus que louables.
Mission : Impossible – Fallout offre en somme du grand spectacle. Entre les scènes de courses poursuite dans les rues de Paris ou sur les toits de Londres, les jeux de manipulation à deux ou trois, voire quatre tiroirs, ainsi que les menaces pour la paix mondiale, on retrouve l’identité de mission impossible … sur le papier.
Mais dans les fait, le gout que nous laisse ce dernière opus sur la langue n’est plus le même. Et Fallout mène au constat que la dynamique des Missions Impossible appartient aujourd’hui plus au film d’action qu’au film d’espionnage, malgré que la franchise s’efforce de garder les ingrédient qui avait fait son succès par le passé.
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