Un agent du FBI se confie sur l’affaire
La révélation émane d’un ancien agent du FBI, Phil Carson, qui affirme que l’assassinat de The Notorious B.I.G. a été commandité par Suge Knight, cofondateur du label Death Row Records.
C’est dans un entretien publié samedi dernier dans les colonnes du New York Post que Phil Carson, un homme ayant travaillé durant 2 ans sur l’affaire du meurtre de Christopher Wallace, expose sa vision des faits. Le rappeur aurait donc, selon Carson, été abattu sur ordre de Knight, par Amir Muhammad, un membre de Nation of Islam. Des officiers de police de Los Angeles corrompus auraient aidé à étouffer l’affaire.
«C’est celui qui a appuyé sur la gâchette, a-t-il précisé à propos de l’auteur présumé. De nombreuses personnes ont aidé à orchestrer ce meurtre et lui ont permis de le faire».
Knight en détention depuis 2015
Marion «Suge» Knight, en détention depuis 2015, a été condamné en 2018 à 28 ans de prison pour homicide. Il avait fondé avec Dr. Dre le label de rap Death Row Records, où étaient notamment signées des stars comme Snoop Dogg ou Tupac Shakur, et brassait des millions de dollars au début des années 1990.
Il se trouvait avec Tupac Shakur lorsque ce dernier a été abattu à Las Vegas en 1996. La mort de Notorious BIG, l’année suivante, a longtemps été perçue comme une réponse au meurtre de Tupac. Christopher Wallace (alias The Notorious B.I.G. ou Biggie Smalls) avait 24 ans lorsqu’il a été abattu de manière sensationnelle dans une rue de Los Angeles au petit matin du 9 mars 1997.
Une affaire tristement célèbre
L’ascension fulgurante de Biggie avait contribué à provoquer la rivalité hip-hop entre la côte Est et la côte Ouest dans les années 1990 ; opposant le label Death Row Records de Knight, basé à Los Angeles, au label Bad Boy de Combs, basé à New York, qui avait mis Smalls sous contrat.
L’animosité a tourné au bain de sang en septembre 1996, lorsque la superstar Tupac Shakur a été abattue. Six mois plus tard, Biggie a quitté une fête après les Soul Train music awards à Los Angeles. Il était assis à l’arrière d’un GMC Suburban noir, le deuxième véhicule d’un entourage de trois voitures, lorsque son véhicule s’est arrêté à un feu rouge. Biggie a été touché quatre fois, le dernier tir ayant transpercé plusieurs organes vitaux. Son décès a été constaté au Cedars-Sinai Medical Center.
Pour le moment, le meurtre de Shakur, comme celui de Biggie, n’a toujours pas été élucidé.
Des preuves jugées accablantes
Néanmoins, le producteur de films Don Sikorski, dont le film « City of Lies » relate le meurtre, l’enquête et les conséquences de cette affaire, a déclaré au Post que le meurtre lui-même n’était pas un mystère.
« Toutes les réponses sont écrites en noir et blanc », a déclaré Don Sikorski, affirmant que lui et le réalisateur de « City of Lies », Brad Furman, sont parmi les rares personnes à avoir lu les dossiers judiciaires scellés concernant ce meurtre non résolu.
De plus, Carson affirme que Muhammad, un ami de David Mack, un policier corrompu de Los Angeles, a tiré les coups de feu, citant des témoignages oculaires et des preuves financières le reliant au meurtre. En effet, Muhammad a été brièvement suspecté mais n’a jamais été inculpé. Aujourd’hui âgé de 61 ans, il serait courtier immobilier en Géorgie et répondrait à son prénom, Harry Billups.
Selon Sikorski, toutes les preuves « désignent Amir Muhammad comme le tueur. Lorsque vous lisez ces documents [scellés], vous trouvez des preuves accablantes qui vous montrent exactement qui a commis le meurtre et pourquoi [la police de Los Angeles] l’a couvert ».
« Suge Knight a financé le meurtre », a déclaré Carson. « Il était furieux que sa vache à lait Tupac ait été assassinée. Suge avait un comptable qui faisait partie de Death Row Records qui a aidé à faire le côté financier des choses pour payer les meurtres. »
Un besoin de justice
L’ancien agent a déclaré au Post qu’il s’exprimait maintenant pour obtenir enfin la justice qui lui avait échappé lorsqu’il était au FBI. « Je savais qu’un jour je dirais la vérité », a déclaré Carson. « Ce que j’ai vécu à l’époque avec la police de Los Angeles était un véritable enfer. »
Carson et les cinéastes affirment qu’il existe suffisamment de preuves pour que justice soit rendue et que le meurtre de Biggie soit enfin résolu.
« Nous exigeons de connaître le statut de l’enquête en cours », a déclaré M. Sikorski au Post, « et nous demandons que le procureur américain par intérim Tracy Wilkison du district central de Californie, et la directrice adjointe Kristi Koons Johnson du bureau local du FBI à Los Angeles, ouvrent une enquête, examinent les preuves et déposent les accusations appropriées. »
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