Alors qu’il sort aujourd’hui, le film « Mignonnes » de Maimouna Doucouré, récompensé au festival du film Sundance, ne laisse pas indifférent. À la fois bouleversés et comblés, les premiers spectateurs donnent leur avis sur le film qui va faire parler de lui.
« Une très belle analyse de la société actuelle ». Premier avis d’un spectateur qui comprend l’objectif de ce film, et de sa réalisatrice Maimouna Doucouré : comment la société hyper-sexualise la jeunesse et plus particulièrement les jeunes filles.
Dans « Mignonnes », on suit le parcours commun d’une petite troupe de danseuses de 11 ans. Parmi elles, on retrouve Amy, jeune fille tiraillée entre son contexte familiale religieux et sa volonté de s’émanciper. Et son émancipation passe par des danses plus que lascives venant des clips de musiques et des réseaux sociaux.
Une hyper-sexualisation de la société
« J’ai trouvé les gamines extraordinaires » fais savoir une spectatrice. « J’ai été bouleversée par les actrices. Elles sont toutes incroyables » répond une autre. Il semble que les jeunes actrices en herbe aient réussi à rendre parfaitement le propos du film, pourtant compliqué, et dès leur première prestation. Mention spéciale pour Fathia Youssouf, qui joue le rôle d’Amy. Une « révélation » pour certains. Le film, qui va « créer le débat », sort en salle ce mercredi 19 août.
Un extrait du film montre parfaitement cette volonté. Alors que le groupe de filles se retrouve dans un parc, trois garçons d’une quinzaine d’années les abordent. Quand ces derniers leur demandent leur âge, l’une d’entre elles, Coumba, répond 14 ans. Puis continue en expliquant qu’elles sont même au lycée, avant que les garçons s’éloignent en riant. Au premier abord rien de choquant. Pourtant, comme le dit l’un des spectateurs, « Cela remet en question toute une génération ».
Dans « Mignonnes », Maimouna Ducouré ne cherche pas à faire du corps de ces petites filles des objets de désir, au contraire ! Elle cherche à comprendre et faire comprendre comment nous en sommes arrivé là.
Dans une interview pour Le Point, la réalisatrice l’exprime ainsi. « Le phénomène d’hyper-sexualisation des plus jeunes impulsée par les applications sur smartphone et les clips existe aussi ». Ces enfants ne veulent plus simplement jouer dans leur chambre. Ils veulent être connus, être des stars. Ils ont évolués avec les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, Instagram, mais aussi Tik Tok. Ce dernier, véritable phénomène depuis plusieurs années, permet une médiatisation importante en un minimum de temps. Elle est permise par la multiplication de vidéos de jeunes filles, à l’instar des protagonistes de « Mignonnes », ayant à peine 11 ans et déjà sexualisées.
Elle tente également de proposer une solution pour endiguer ce problème. « Je pense que les politiques et le système éducatif doivent travailler de concert pour effectuer ce travail de pédagogie ». Un avis partagé par autre spectateur présent lors de l’avant-première. « Ce film va permettre aux adulte de se remettre en question sur leur responsabilité vis a vis de notre jeunesse et de nos jeunes adolescentes ».
De jeunes actrices de talent
Si les premiers spectateurs sont ressortis différents et en parti chamboulé de la projection, ce n’est pas seulement dû au propos du film. C’est aussi grâce aux performances des jeunes actrices.
« J’ai trouvé les gamines extraordinaires » fais savoir une spectatrice. « J’ai été bouleversée par les actrices. Elles sont toutes incroyables » répond une autre. Il semble que les jeunes actrices en herbe aient réussi à rendre parfaitement le propos du film, pourtant compliqué, et dès leur première prestation. Mention spéciale pour Fathia Youssouf, qui joue le rôle d’Amy. Une « révélation » pour certains. Le film, qui va « créer le débat », sort en salle ce mercredi 19 août.
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