Après la sortie de son titre « Jolie Nana » certifié single d’or, la belle Aya Nakamura fait de nouveau parler d’elle. Des milliers de fans et un public derrière elle, la jeune femme de 25 ans a toutes les clefs pour une carrière réussie. Pourtant, de nombreuses critiques affluent depuis le début de son ascension.
Aya, simple tendance ou véritable phénomène ? Son succès est-il vraiment mérité ?
Un rêve d’enfant
Aya Nakamura, de son vrai nom Aya Danioko, est née le 10 mai 1995 dans la capitale du Mali, Bamako. Ainée d’une famille de griots, (qui est associée à une communauté d’Afrique de l’Ouest), « Petite, j’accompagnais ma mère aux mariages et autres cérémonies. Je me disais que je ne serais jamais capable de chanter haut et fort devant plein de gens. » ; elle déménage encore enfant à la Courneuve en Seine-Saint-Denis. Fan de Beyonce, Aya rêve alors d’être chanteuse et arrête ses études de Modéliste. C’est à l’âge de 19ans, qu’elle commence à publier des titres sur les réseaux sociaux comme avec Karma sur Facebook. C’est avec son nom de scène « Nakamura », tirée de la série québécoise « Heroes », qu’elle se fait connaître. En 2015, le titre « Love d’un voyou » en featuring avec le rappeur Fababy, est classé numéro 9 en France.
L’année suivante la jeune chanteuse décroche un contrat en une maison de disque chez Warner Music. A partir de là le grand succès commence enfin. En 2017, son premier album « Journal intime » avec le tube « Comportement » est certifié disque d’or. L’artiste arbore un style plutôt qualifié de « Zouk » ; comme par exemple avec « Brisé » de l’album Journal Intime. Elle disait à ce propos dans une interview à la chaîne « Le Monde Afrique » :
« Quand j’étais petite, c’était à la mode le Zouk », « Ce son déchire, c’est un mélange d’afro et d’R’n’B avec une touche de français. »
Un an après, dans une ambiance totalement différente, Aya sort le titre qui va à tout jamais changer sa vie : « Djadja ».
Djadja, le phénomène
Le titre est sorti le 6 avril 2018 comme premier single de son deuxième album Nakamura. Cette même année, le tube a cumulé les titres de single d’or, de platine, puis de diamant. Il a également été nommé aux NRJ Music Awards 2018 dans la catégorie « chanson francophone de l’année ». Et sera classé à la première place en France, ainsi qu’aux Pays-Bas et en Roumanie. Avec plus de 633 millions de vues; Djadja devient la quatrième video francophone la plus vue sur Youtube et la deuxième vidéo francophone féminine.
De plus, grâce à son succès phénoménal, plusieurs versions du titre sont sorties : l’une avec la rappeuse suisse Loredana Zefi, une autre avec le chanteur britannique Afro B et la dernière en date avec le chanteur colombien Maluma. Une version parodique est même née sur Youtube, avec le Palmashow.
Un carton à l’internationale
Rihanna, Madonna, Sam Smith ou encore Neymar, tous sont fans de Djadja
Avec sa force sans limite Aya a réussi à se projeter là où très peu de femmes ont pu réussir avant elle, sur les devants de la scène française ET internationale.
La consécration de sa carrière c’est aussi de voir la star du R’n’B mondialement connue, Rihanna, se déhancher sur son tube « Djadja ». Ou encore quelques temps avant c’était le footballeur Neymar, qui lui aussi, s’ambiance sur le hit de l’été 2018.
Les critiques de la Presse
Depuis le début de sa carrière, Aya Nakamura est très souvent invitée à répondre à des questions lors de plateau télé. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil qui lui est réservé est plutôt … condescendant. Des invités ricaneur voir méprisant et des questions qui reviennent souvent, comme un petit jeu de passe-passe entre collègues.
Ce constat s’est révélé notamment avec l’interview de « C à Vous » du 23 mai 2019, où certains invités et même la présentatrice s’est montrée très hautaine envers la chanteuse. Beaucoup de références aux paroles de ses chansons, que la jeune femme a eu un certain mal à défendre, dénonçant même les critiques et jugements qu’elle peut recevoir.
La présentatrice s’est montrée également insistante sur certains points, jusqu’à mettre mal à l’aide la chanteuse. « Vous assumez votre féminité ? dit-elle ; « Mais est-ce que c’est plus difficile parfois, justement pour une jeune artiste Noir ? En France ? » Ajoute-t-elle.
La jeune maman a par ailleurs réagis à ce passage qualifié de « horrible » et « malaisant », qu’elle explique dans un entretien avec le magazine Society.
Ces différentes critiques remontent alors bien souvent, à l’occasion d’interview, de plus en plus rare, que donne l’artiste.
Dans un article de 2019 par le magazine « Jeune Afrique », on peut lire à propos de l’ascension de la star « La recette : mélodies afro-pop teintées de zouk ou de R’n’B, dégoulinantes d’auto-tune et portées par des textes dont l’argot est pour le moins difficile à saisir. »
Un vocabulaire plutôt mal compris, et si l’on en croit sa certaine nonchalance lors des interviews, Aya n’a envie, ni de s’en justifier, ni de trouver un sens à ses propos.
Une volonté de compréhension
« Je suis beaucoup entourée, mais je n’ai pas l’impression qu’on me comprenne » ; « C’est pour ça que j’ai besoin de chanter. »
Aya Nakamura confie avoir eu des « difficultés sociales » au départ de sa carrière. C’est la chanson qui l’a justement libérée et elle se sent aujourd’hui bien plus confiante. Une volonté d’être comprise, d’avoir un lien avec ses fans, c’est avant tout ce qu’elle recherche : « Je me sens incomprise » « C’est pour ça que je raconte ma vie dans mes sons » a-t-elle avoué en 2018, dans un autre entretien. Cette volonté de compréhension revient bien souvent, et aujourd’hui elle sait qu’elle reste suivie, malgré tout.
Parfois certaines chansons ne veulent pas forcément transmettre de messages, mais c’est simplement le partage de quelque chose, une ambiance qui plaît et qui réunis des gens. On est sûr de quelque chose : Aya Nakamura est synonyme d’un grand succès.
Discussion about this post