Les albums posthumes font depuis maintenant plusieurs dizaines d’années partie de l’industrie de la musique. Néanmoins, il arrive souvent qu’après le décès d’un artiste, celui-ci soit plus écouté que de son vivant. C’est pourquoi beaucoup de personnes se posent des questions suite à cela. Les albums posthumes sont-ils toujours un hommage à l’artiste, ou bien dans certains cas, un moyen de profiter de la notoriété de l’artiste afin de gagner de l’agent.
Pour ce qui est de l’aspect juridique, dans un premier temps, cela dépend de la nationalité de l’artiste et des lois qui s’appliquent à lui. Dans un second temps, cela dépend également de la descendance de l’artiste, de son testament s’il y en a un et également des accords avec la maison de disques/de production. La plus-part du temps, quelques soient les accords, la famille ainsi que la maison de disques de l’artiste cherchent à se mettre d’accord. En effet, ils souhaitent rendre hommage à l’artiste en honorant sa mémoire à travers un ou plusieurs projets.
L’album posthume : un choix difficile
Malheureusement, il peut également y avoir un scénario totalement différent. Il est déjà arrivé par le passé que la maison de disque détruise purement et simplement les dernières œuvres de l’artiste. C’est arrivé avec Universal UK, qui avait décidé de détruire 14 enregistrements de Amy Winehouse. Ceux-ci ont été réalisé peu avant le décès de la chanteuse en juillet 2011, puis détruit peu après sin décès. Le PDG de Universall UK, David Joseph avait déclaré vouloir protéger l’artiste à travers cet acte. Il a également déclaré : «Prendre une démo ou une voix enregistrée est quelque chose qui n’arrivera jamais sous ma surveillance. « Désormais, cela ne pourra plus arriver sous la surveillance de quelqu’un d’autre non plus.» .
Néanmoins, fin 2015, la même maison de disque a dévoilé plusieurs titres inédits de Kurt Cobain. Des contradictions qui ont quelques peu frustré les fans de Amy Winehouse. Finalement, l’album posthume de la chanteuse britannique, intitulé « Lioness : Hiden Treasures » est paru 5 mois après le décès de celle-ci. Mais impossible de blâmer la décision de détruire des titres non publiés d’un artiste qui a disparu. En effet, d’un côté, le regret de ne pas faire profiter les fans une dernière fois de l’œuvre de l’artiste. Cependant, de l’autre côté, les critiques qui peuvent affluer sur le fait de faire de l’argent sur l’œuvre de l’artiste défunt et de profiter de son décès, forcément médiatisé pour faire de l’argent.
Les albums posthumes sont donc présents dans l’industrie de la musique depuis plusieurs dizaines d’année. Il est donc, avec le recul important, possible d’avoir un retour sur ceux-ci. Dans la majeure partie des cas, les albums posthumes ont plus de succès et se vendent mieux que les albums de l’artiste qu’il a sorti de son vivant. C’est pour cette raison que la question se pose de si les albums posthumes sont un business. En effet, certains producteurs vont jusqu’à racler et récupérer le moindre couplet enregistré pour récupérer quelque chose.
Trop c’est trop ?
Surement un des cas les plus marquant, celui de 2Pac. La discographie posthume de l’artiste compte en effet 14 albums studios et 2 albums de remixes. De quoi ravir les fans du défunt… ou pas. Autre cas marquant, celui du maître de la « gratte », Jimmi Hendrix. De son vivant, l’artiste a paru 3 albums. Après son décès en 1970, ce sont 12 albums studios remixés qui sont paru, sans compter les lives, best of, etc… Il semblerait que les personnes ayant hérité des droits d’auteurs de l’artiste ont voulu utiliser le moindre enregistrement afin d’en tirer profits. Dans le cas de Jimmi Hendrix, c’est sa famille qui a récupéré les droits.
Néanmoins, il ne faut pas mettre tous les albums posthumes dans le même sac. Nombreux d’entre eux rendent un hommage à l’artiste et ont un succès phénoménal. Le dernier en date, l’album posthume de Juice WRLD « Legends Never Die », qui, une semaine après sa parution a atteint les 500 000 ventes. XXXTentacion a également eu le droit à deux albums posthumes : « Skins » en 2018 et « Bad Vibes » en 2019. Par ailleurs, au lendemain du décès tragique du rappeur, sa titre « SAD » a été écouté 10,4 millions de fois sur Spotify. Un hommage qui a valu à l’artiste le record du titre le plus écouté en une seule journée sur la plateforme.
Les albums posthumes font parti du patrimoine musicale. Néanmoins, impossible de blâmer les producteurs ou famille qui ne souhaitent pas sortir un album d’un défunt artiste. Un sujet sensible où les questions se posent et se poseront toujours.
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