Toujours aussi pédagogiques avec de très nombreux retours en arrière, les deux nouveaux épisodes du documentaire s’attardent sur de deux personnages uniques : Dennis Rodman et le coach des Bulls, Phil Jackson.
L’arrivée de Dennis Rodman à Chicago
Tout le passage autour de Dennis Rodman était comme prévu bien fou. Ses deux ans passés dans la rue après que sa mère l’ait viré du domicile, le personnage qu’il s’est construit avec les Pistons, ses tendances dépressives, ses virées à Las Vegas… l’intérieur des Bulls n’a plus de secret pour nous désormais.
Ce passage sur Dennis Rodman permet de s’attarder sur l’intense rivalité entre Detroit et Chicago, sur le coach Doug Collins, sur « The Shot » en 1989 et sur les fameuses « Jordan Rules ». Le Rodman de 1997-1998 n’est pas motivé en début de saison. Seulement, avec la situation tendue et l’absence de Scottie Pippen, Michael Jordan a besoin de pouvoir compter sur lui. Mais Rodman est un animal différent des autres : il a toujours besoin de liberté. Pas facile de gérer un caractère comme ça, mais MJ prouvera que sa confiance dans le jeu de Rodman était totale. Mis en confiance et nécessaire aux Bulls comme Pippen est sur le départ, Rodman retrouve sa motivation et ses performances.

Dennis Rodman mesurait à peine 2,01 mètres. Mais ça ne l’empêchait pas d’être un rebondeur incroyable. Avec les images, on réalise à quel point il pouvait enchaîner les sauts. Et c’est assez impressionnant. Il parvenait à décoller une deuxième juste après avoir posé les pieds au sol. Sans doute l’une des clés de ses performances dans ce domaine. Avec la rage de vaincre. Mais aussi de l’entraînement. Rodman raconte qu’il restait à la salle à 3 ou 4 heures du matin pour forcer ses potes à tirer pendant que lui étudiait les différentes trajectoires du ballon selon les positions du shooteur. Un dingue, dans tous les sens du terme.
L’importance de Phil Jackson
On passe ensuite à Phil Jackson. Une rapide explication de sa passion pour la culture amérindienne est évoquée, ainsi que pour son éducation religieuse, sa carrière de joueur, ses débuts de coach, notamment à Porto Rico avec des anecdotes assez incroyables, autour de sang de poulet et d’arme à feu. C’était drôle d’apprendre qu’il était considéré comme un Rodman à l’ancienne. Et ça peut expliquer que malgré leurs personnalités apparemment aux antipodes, les deux hommes ont créé un lien incroyable.
Ensuite, c’est son travail avec Tex Winter, pour lequel Jerry Krause avait une grande admiration, qui est mis en avant. Sa recherche d’un nouvel équilibre offensif que Jordan va lui-même qualifier de « connerie » à l’époque, car il voyait que la balle allait quitter ses mains et atterrir dans celles de ses coéquipiers avec l’arrivée de l’attaque en triangle. Là encore, le documentaire s’attarde sur les éléments de la mythologie Jordan : les défaites contre les Pistons, le changement de mentalité adopté à partir de 1990 avec l’envie de se muscler et une attention particulière portée à Scottie Pippen pour le faire progresser.

Un des moments les plus intéressants reste la réaction de Michael Jordan sur la sortie des Pistons, sans serrer la main des Bulls, au moment de l’élimination en finale de conférence 1991. L’ancien arrière des Bulls sait déjà ce que Isiah Thomas a raconté, évoquant de vagues regrets : « C’est un con » n’hésite pas à glisser MJ, ulcéré par ce comportement. Enfin, pour conclure sur cette conquête du premier titre, des images des Finals 1991 contre les Lakers. Le sentiment général est le même que pour les deux épisodes initiaux. Le résultat final est d’une très grande qualité et les retours en arrières nécessaires pour le grand public et la compréhension générale.
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