Après ses deux premiers épisodes qui ont rassemblé en moyenne 6,1 millions de téléspectateurs américains, un record pour un documentaire de la chaîne sportive ESPN, The Last Dance a fait plus que contenter les férus de la balle orange. Digne d’une madeleine de Proust, il a donné du baume au coeur à toute la « génération Jordan ».
Un vrai bonheur pour la « génération Jordan »

The Last Dance tire son titre de celui d’un mémo préparé juste avant la saison 1997-1998 par l’entraîneur Phil Jackson à l’intention de ses joueurs, sachant qu’elle serait quoi qu’il advienne sa dernière à la tête de l’équipe. La fin de l’histoire, un troisième titre d’affilée, le sixième en huit ans est connue de tous, mais il restait à raconter la façon dont elle s’est écrite. Evénement rare, Jordan, Jackson et leurs dirigeants, le propriétaire Jerry Reinsdorf et le manager général Jerry Krause, ont accepté d’ouvrir les portes du vestiaire à une équipe pour filmer au quotidien l’une des plus grandes équipes de l’histoire du sport.
Mais là où The Last Dance est précieux c’est dans l’image qu’il renvoie des protagonistes, suivis pas à pas, sans fard. En deux épisodes, les tabous sont brisés et les sujets bancals de l’époque sont abordés ici, sans langue de bois. Jordan y est dépeint avec ses qualités, mais aussi ses défauts qui font de lui une personnalité bien à part. On le voit se moquer sèchement de l’obésité de Jerry Krause, l’homme qui ne voulait plus de Phil Jackson et qui souhaitait le démantèlement de l’équipe. On l’entend aussi raconter, ses premiers pas en NBA quand il découvrit que certains équipiers s’adonnaient à des soirées « cocaïne, marijuana, filles » en stage de présaison.
Un début unanime chez les fans, mais aussi chez les joueurs. « The Last Dance était fantastique, j’ai tout adoré!! Les jeunes qui n’ont jamais pu voir Michael jouer comprennent maintenant pourquoi il est le plus grand basketteur de tous les temps! » a tweeté la star Magic Johnson. Comme la star des Lakers, des joueurs plus jeunes ont également réagi au documentaire, avec beaucoup d’émotion.
Scottie Pippen, le lieutenant de Jordan mis à l’honneur dans le deuxième épisode
Le deuxième épisode est plus centré sur son « lieutenant », Scottie Pippen, rappelant, comme pour lui rendre justice, que malgré son apport si important, il ne fut longtemps que le sixième salaire des Bulls. Joueur de talent et très charismatique, Pippen est l’un des joueurs les plus importants dans l’histoire des Bulls, avec Michael Jordan. On en apprend plus sur sa vie personnelle, son début de carrière et ses difficultés à s’entendre avec son GM Jerry Krause.

Issu d’une famille de 12 enfants, Pippen a vu son père être victime d’un AVC quand il était jeune, et l’un de ses grands frères fut paralysé après un accident de lutte en cours de sports au lycée. Une remise en contexte importante pour expliquer la volonté du joueur de voir son salaire augmenté, à sa juste valeur.
Dans les épisodes suivants de « The Last Dance », nous devrions être en mesure de voir comment la relation irréparable de Pippen avec Krause et le front office a conduit à son départ de Chicago après le sixième championnat de l’équipe en 1997-98. Pippen a lui-même gagné un énorme contrat de 70 millions de dollars avec les Houston Rockets cet été-là, et peut-être pour tenter de réparer les choses, les Bulls lui ont également versé 10 millions de dollars supplémentaires à l’âge de 38 ans pour mettre fin à sa carrière à Chicago. En fin de compte, ce n’était pas si mal pour le meilleur joueur n ° 2 de l’histoire de la ligue.
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