Il avait déjà fait le coup il y a un peu plus d’un an avec « Kamikaze », Eminem a réitéré cette nuit en balançant « Music to be Murdered By ». Ses collaborations mythiques avec Dr. Dre ont par le passé marqué la carrière d’Em et l’histoire du hip-hop en général. Pour l’occasion de son 11e album solo, la bonne époque fait son retour. 7 tracks sont sous la patte musicale du Doc, et le projet compte une liste d’invité des plus alléchantes… ça s’annonce bouillant !
Une légende en inspirant une autre
La rumeur courait depuis de nombreuses semaines, Eminem était bel et bien en studio en train de préparer un successeur à « Kamikaze ». Cependant, la surprise fut totale et unanime quand « Music to be Murdered By » a vu le jour la nuit dernière. Il a prouvé une fois de plus qu’une légende n’a pas besoin de parler d’elle-même pour exister. Auditeurs, fans et médias, l’album est déjà sujet principal de conversation. Composé de 20 titres, Slim Shady ne s’est pas payé la tête de sa communauté en y incorporant d’intéressants featurings. Si les noms d’Ed Sheeran, Skylar Grey ou encore Royce da 5’9″ étaient déjà présents dans ses derniers projets, « Music to be Murdered By » marque une ouverture à la scène actuelle de la part de l’artiste. Nous pouvons remarquer entre autres la présence de Don Toliver, Young M.A ou encore le défunt Juice WRLD à l’affiche du projet.
A 47 ans, Eminem a ancré sa carrière dans le Hall of Fame du rap U.S. Pour cet opus, l’artiste a puisé une totale inspiration dans l’univers décalé du célèbre cinéaste Alfred Hitchcock. De la pochette d’album a l’appellation même de celui-ci, c’est un total hommage au projet musical collaboratif de Jeff Alexander et d’Alfred Hitchcock sorti en 1958. Marshall ne s’est pas limité qu’à cela et a même accordé une interlude et une outro portant le titre « Alfred » où l’on entend parler le réalisateur britannique. Pour l’histoire, ces deux tracks sont en réalité des extraits du premier et dernier morceau de l’original « Music to be Murdered By »… joli clin d’œil !
Un univers sombre et une thématique sanguinolente
Eminem ne trompe pas, et le titre en dit beaucoup sur la couleur de l’album. Dans la plupart des sons, le champ lexical du meurtre et du sang se répand dans les lyrics. Il évoque notamment deux récents épisodes tragiques de la société américaine :
Sur « Unaccomodating », l’artiste fait référence à l’attentat qui s’était produit le 22 Mai 2017 lors d’un concert d’Ariana Grande à Manchester. La punchline, un peu crue et délicate a de suite enflammé les réseaux sociaux voyant la communauté de la chanteuse décharger leur haine contre Eminem. 22 personnes ont péri ce soir là, dont malheureusement des enfants, et c’est ce que reprochent les internautes à l’artiste : utiliser une situation tragique pour imager une line. Et ils n’ont pas lésiné sur les insultes à son encontre…
Le morceau « Darkness » quant à lui, prend une tournure engagée. Dans les lyrics, Shady plonge dans le personnage du terroriste responsable de la tuerie de masse du 1er Octobre 2017 à Las Vegas surgissant lors d’un festival de country. Bilan : 58 morts et 527 blessés. Un épisode lourd et tragique pour la population américaine, qui a marqué les mémoires. Le clip du morceau a été publié en même temps que l’album. Nous pouvons y voir une mise en scène de la triste situation de cette réalité accompagnée d’un fort message en fermeture. Face aux multiples tueries de masses qui sont survenues aux Etats-Unis ces dernières années, Eminem ne reste pas insensible. Il appelle tout le peuple américain à faire entendre sa voix sur le site officiel du gouvernement pour modifier la législation du port d’armes aux U.S.A. Pour toutes informations complémentaires à ce sujet, il a dédié une page entière sur son site officiel pour aider à faire changer les choses… une belle initiative engagée de la part du rappeur !
En ce 17 janvier, l’univers du rap à l’international s’est vu rassasié d’albums de qualité. Chez nos confrères américains, le dernier projet d’Eminem nous est parvenu aux côtés de l’album posthume « Circles » de Mac Miller. Dans l’hexagone, « La Bonne Ecole » de Demi-Portion partage l’affiche avec le deuxième album de Maes « Les Derniers Salopards ». Une journée des plus opulentes pour la culture urbaine !
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