Portrait d’un jeune beatmaker, Ousrone qui a un rapport très particulier au monde du rythme.
La musique se distingue par son refus d’homogénéité et par le biais d’une infinité de variétés instrumentales. Pour un interprète, “un faiseur de sons” peut avoir une véritable importance dans la confection d’une chanson. Un beatmaker compose des rythmes pour produire une harmonie de sons accompagnant généralement une voix. Pour concevoir ses morceaux instrumentaux, le compositeur peut s’inspirer ou être influencé par différents genres musicaux comme le Jazz, le Rap, la Funk ou le Blues. Grâce au portrait d’un jeune beatmaker nommé Ousrone, on va essayer de s’immiscer dans l’univers de la fabrication d’un morceau, de sa genèse à sa finalisation.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Ousrone, beatmaker amateur autodidacte, 25 ans, originaire de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise. Depuis l’âge de 15 ans, le beatmaking est devenu mon centre d’intérêt et même une véritable passion. Dès le début de l’année, je me suis lancé sérieusement dans la production de musique en lançant ma chaîne sur la plateforme Youtube.
Pourquoi être beatmaker ? Un plaisir de créativité ?
C’est grâce à cette forte adoration de la musique que je suis devenu beatmaker. En passant mon temps à écouter de la musique une heure par jour, cela m’a donné envie de créer ma propre musique. De ce fait, je pratique le beatmaking essentiellement durant mes temps libres avec un énorme plaisir. D’ailleurs, j’espère qu’un jour cette passion va devenir à un métier pour subvenir à mes besoins.
Dans votre cas, comment se déroule la fabrication d’un rythme ? Il y a des règles ou une totale liberté ?
Pour ma part, je commence toujours par une mélodie. Ensuite, j’ajoute la rythmique (kick* , snare* * , hi-hats* * * …). Puis, j’intègre d’autres mélodies jusqu’à ce que le rendu me plaise. Selon moi, il n’y a pas forcément de règles pour construire une instrumentale. La musique se crée en fonction de nos goûts et de notre style.
* : grosse caisse, grand instrument de percussion qui fait partie de la famille de la batterie. Sa résonance a beaucoup d’impact (son grave) dans la rythmique.
* * : caisse claire, petit instrument de percussion qui fait partie des éléments de la batterie. Sa résonance est plutôt tendre (son aiguë) dans la rythmique.
* * * : La charleston, instrument de percussion idiophone qui fait partie de la batterie. Elle se fonde grâce à une paire de cymbales.
En général, le rythme doit s’adapter à la voix de l’interprète ou l’inverse ?
Aucune règle, il y a des beatmakers qui préfèrent avoir des voix pour créer des mélodies par-dessus d’autres c’est le contraire.
La musique avec ou sans texte ?
Cela dépend du style de musique. Pour moi, le style electro se caractérise sans la présence de la voix d’un interprète.
Avec quels objets, on ne peut pas faire de la musique ou créer un rythme ?
On peut créer de la musique avec n’importe quel objet. Tous les objets émettent un son lorsqu’ils sont projetés contre quelque chose. Ainsi, on peut enregistrer ce son et créer une musique avec.
Quelles sont vos pensées sur l’évolution de la musique (Instruments, logiciels, musique électronique) ?
La musique ne fait que progresser. Je mentionne l’exemple de la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) qui fait partie des logiciels permettant de créer des instrumentales. Beaucoup de logiciels ont les mêmes fonctions mais se différencient dans la présentation avec une arborescence diverse.
Quelles sont vos influences musicales pour confectionner un beat ?
Mes influences musicales se trouvent principalement dans le Hip-hop, le Rap, la Trap et le R&B.
Une idole dans la production musicale ou dans le monde des beatmakers ?
Je ne dirai pas des idoles, mais je parlerai plutôt des inspirations par rapport à leur talent et à leur carrière. Malgré que ma liste de mes beatmakers préférés soit extrêmement longue, je peux quand même citer 3 noms : Jahlil Beats, Blastar Dream Maker et Dj Mustard.
Pouvez-vous donner un avis sur le rapport entre l’inspiration et le plagiat ?
Je pense qu’on peut s’inspirer d’une musique mais qu’il ne faut pas faire du copier-coller.
Quelles questions pertinentes puis-je avoir oublié de poser dans cette interview ?
- Avec quel artiste souhaitez-vous collaborer si vous avez cette chance ?
Côté français, j’aimerais collaborer avec DJ Snake et les rappeurs Sofiane et Niska. Parmi les artistes internationaux, ce serait un rêve de travailler avec Chris Brown, Tyga ou Stefflon Don.
- Comment avez-vous appris à faire des instrumentales ?
Chez mon cousin, j’ai découvert le logiciel FL Studio 9. Dès que je suis rentré chez moi, j’ai directement installé le logiciel sur mon ordinateur. J’ai commencé à reproduire des instrumentales par rapport ce qu’avait fait mon cousin. Néanmoins, je n’ai jamais cherché à m’améliorer ou à me corriger dans la création de mes musiques. Mais, depuis le début d’année 2018, je m’implique davantage par le biais de tutoriels sur Youtube afin de progresser. De plus, je m’alimente de conseils ou d’informations grâce aux forums de discussion et je visionne des interviews de professionnels dans le beatmaking comme Narcos ou Metro Boomin.
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Découvrez aussi le groupe parisien, les Frères Scotch.
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