Tekashi 6ix9ine nous propose un album toujours bien ancré dans son univers
6ix9ine a sorti son album « TattleTales » le 4 septembre dernier. Entre la complexité des affaires judiciaires et les tensions avec les Bloods, le rappeur sort son album dans un contexte tendu. Dans cet album, le rappeur emprunte les méthodes de l’égotrip mais aborde aussi certaines influences nouvelles.
Tekashi 6ix9ine, de son vrai nom Daniel Hernandez, se fait connaître en tant que rappeur en 2017. Son succès le plus notable est la musique et le clip « GUMMO » posté le 8 octobre 2017, dans lequel apparaissent des membres du très dangereux gang des Bloods. A la suite de cela, cette vidéo devient virale. Aujourd’hui, elle accumule 300 millions de vues. Cependant, c’est ici que les problèmes commencent. Le clip est considéré comme pièce à conviction devant le tribunal où Tekashi est présenté, pour avoir intégré le gang des Bloods. Une autre affaire l’accusait de pédophilie qui impliquait une fille de 15 ans dans un de ses clips, alors que lui en avait 18. Dans diverses interviews à la radio, il essaie tant bien que mal de se justifier sur ce sujet.
Tattle Tales de 6ix9ine est sorti alors qu’il purgeait sa peine. Malheureusement, les ventes de son album chutent à 50 000 unités vendues la première semaine.
Plus d’influences mais toujours égotrip
Ce 13 titres est son 3ème album. Pour les influences, l’égotrip est toujours prépondérant dans la musique du rappeur. Les grosses voitures, les femmes et l’argent font partie intégrale de la recette Tekashi. La violence des mots de 6ix9ine et la prestance folle qu’il tient dans ces clips, fait de lui l’un des rappeurs les plus virulents de sa génération. Il lie sa vie personnelle tiraillée par des affaires judiciaires, son désir de succès et la menace qui pèse sur sa tête. Sur certains titres, d’autres influences, plus nouvelles, viennent s’imposer. L’influence de musique latine est à noter sur TattleTales notamment sur le titre « YAYA ». N’oublions pas les origines mexicaines du rappeur, qui ne manque pas, d’ailleurs, de le faire remarquer en rappant en espagnol.
Le rappeur new-yorkais aborde aussi beaucoup de sujets en rapport avec son incarcération. Dans l’album, les featuring s’enchaînent avec Nicki Minaj pour « Trollz » ou même Akon pour le premier titre « Locked Up » qui ouvre TattleTales. Certains morceaux ne dépassent pas les deux minutes et rappellent les petits freestyles, si présent dans la culture rap. Le rappeur reprend d’ailleurs ces codes sur « Wait », durant 1 : 50.
Pouvons-nous parler d’un album nouveau ici ? Même si certains titres sont plus ouverts avec les fameuses influences latines, 6ix9ine mélange à sa sauce un univers, comme toujours, ultra-coloré et son rap aussi tranchant que les dents du requin qui le représente ; le monde d’Alice aux Pays des merveilles version démoniaque.
Ici, c’est un album qui ne fait que renforcer les codes 6ix9ine.
Discussion about this post