Depuis quelques années, les médias parlent « d’e-sport », de compétitions, de joueurs pros ou encore de « cash prize ». Mais qu’est-ce que l’e-sport ? D’où vient cette discipline ? Pour quoi faire ? Pour qui ? Lumière sur le sport virtuel.
Bon nombre de définitions pullulent sur internet pour définir l’e-sport. Tentons de synthétiser le tout. Tout d’abord, le terme « e-sport » est la contraction de deux mots anglophones. À savoir « electronic » et « sports ». Jusque-là, je ne vous apprends peut-être rien. Mais saviez-vous que le mot « e-sport » a plus de 10 ans ? C’est déjà un peu plus surprenant.
Mais en quoi ça consiste réellement ? L’e-sport regroupe « l’ensemble des pratiques permettant à des joueurs de confronter leur niveau sur un jeu-vidéo par l’intermédiaire d’un support électronique ( console, tablette, ordinateurs ou encore smartphone ) ». Dans les grandes lignes, des « gamers » s’affrontent sur un jeu de manière amateur, semi-professionnelles ou professionnelles. Parce que oui, « joueur professionnel », c’est est un métier.
Comment l’e-sport est-il né ?
Si on y réfléchit bien, la compétition sur les jeux videos a toujours existé. La notion de « High Score » était déjà présents sur les « ancêtres » virtuels tels que Doom ou bien même Pong. L’e-sport est né du fait d’avoir professionnalisé le tout. Encadrer la compétition, fixer des règles, permettre aux joueurs de s’entraîner ou encore promettre une récompense. De quoi motiver les plus téméraires d’entre nous.
D’où vient cette discipline ?
Nous venons de le voir, l’e-sport était potentiellement présent partout où il y avait une console ou un ordinateur et des joueurs prêts à tout donner pour la victoire. Mais quand on parle de professionnalisation du jeux-vidéo, les États-Unis semblent être le berceau de cette discipline. Dès les années 70, des LAN, ( Local Area Network ) soient des tournois dits « hors-ligne », étaient organisés. Les machines étaient connectées entre elles, et les joueurs réunis dans un même lieu. Nul besoin d’Internet. Ce qui ne tardera pas à changer cela dit.
Quels sont les premiers jeux e-sportifs ?
Le « Fast-FPS » Quake, sorti en 1996, est considéré comme étant le premier jeux e-sportif. Deux équipes de soldats, armés jusqu’aux dents, s’affrontent dans une arène. La première escouade à atteindre un certain nombre de frags ( éliminations ) remporte la partie. Le « Red Annihilation », tournoi de 1997 ayant eu lieu à Los Angeles est le premier événement dit « officiel » à avoir réuni plus de 2000 participants. Le célèbre Counter Strike est aussi l’un des piliers de l’e-sport. Mélangeant adresse au tir et stratégie, le jeu de tir de 1999 n’a pas mit bien longtemps avant de devenir une référence. Si les « cash-prize » de l’époque n’atteignaient pas les sommes folles que l’ont voit maintenant, les joueurs avaient déjà à cœur de devenir les meilleurs.
L’e-sport d’aujourd’hui, ça donne quoi ?
Overwatch, League Of Legends, FIFA, Counter Strike Global Offensive, Super Smash Bros, Tekken ou encore Fortnite pour ne citer qu’eux. Vous l’aurez compris, tous les jeux multijoueurs ont un « potentiel e-sport ». Réunissez des joueurs prêts à passer leur vie à s’améliorer, à « try hard » chaque partie, saupoudrer le tout d’une bonne communication autour du jeu et vous obtiendrez une audience de fans fidèles. Si la recette semble, au premier abord, simple, bon nombre de licences s’y sont cassé les dents. L’exemple de « ARMS », jeux de combat signé Nintendo, en est le parfait exemple. Développé pour une scène e-sportive, le jeu à tarder concernant la mise en route du mode en ligne, n’a pas apporté les mises à jour attendues, si bien qu’aujourd’hui, personne ne s’en souvient.
Le futur de l’e-sport ?
Un jeu est dans tous les esprits : Valorant. Développé par les créateurs de League Of Legends, Riot Games compte bien détrôner Counter Strike et devenir le FPS le plus joué de tous les temps. Mêlant habilement skills et startégie, Valorant s’inscrit déjà comme l’un des plus sérieux concurrents à CS, à Overwatch ou encore à Call of Duty. De plus, Riot Games peut compter sur une base de fans solides. Si bien que lors du premier weekend d’exploitation du jeu, Twitch, la plateforme de streaming en direct, a enregistrer des chiffres records. Plus d’un million de « viewers » se sont connectés en simultané pour assister aux premières parties de Valorant. Prévu pour fin 2020, le shooter signé Riot Games s’annonce déjà comme un véritable phénomène.
Sport, passe-temps, discipline ?
Qu’importe. Les fans et les joueurs sont avant tout des passionnés. Des passionnées parfois prêt à tout pour devenir les meilleurs. Motivé par l’ego ou l’appât du gain, tant que le spectacle y gagne, personne ne s’en plaindra. Vous l’aurez compris, l’e-sport est devenu en quelques années un phénomène culturel. Impossible de croiser un gamin ne connaissant pas sur le bout des doigts, les pseudos de ses joueurs Fortnite favoris. Faites le test, vous verrez. Fans ou pas, gamers ou pas, l’e-sport semble avoir encore de beaux jours devant lui.
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