Les frères Scotchs ont dévoilé leur nouveau projet, « 1969 », fin mars dernier. Le duo du 19ème arrondissment de Paris est revenu sur la conception de leur deuxième projet.
Comment vous sentez vous, maintenant que ce projet est sorti ?
Lekas : ça fait du bien ! On a fait ce projet d’une traite, c’était très rapide, donc le fait de l’envoyer ça permet de passer à autre chose.
Lors de votre dernière interview pour Blow.ent, Leka tu disais que tu serais plus stressé à la sortie de votre deuxième projet, sachant que le premier, c’était plus excitant qu’autre chose.
Lekas : En vrai ce deuxième projet, on ne le considère pas vraiment comme un deuxième projet. On ne voit pas ça comme la suite de Neptune mais plus comme une parenthèse. On a plein de morceaux très lourds, mais qu’on souhaite conserver pour le vrai deuxième projet. Celui-là, c’est vraiment un truc pour se faire plaisir, on a lâché des sons comme ça.
Vous avez mis combien de temps ce projet ?
Lekas : On a mis 3 semaines.
Norskro : On a vraiment fait ça d’une traite.
Lekas : Si tu remarques, on a sorti aucune vidéo sur youtube, uniquement sur les réseaux sociaux. C’était vraiment spontané.
Comment ont été les retours ?
Lekas : Très positifs. On vient juste de recevoir d’ailleurs en mode « Vous êtes chauds et tout, mais on attend que ça pète, mais ça ne pète jamais.
Norskro : Il voulait qu’on mettre des drums, mais on n’en a pas mis.
Le premier projet s’appelait « Neptune », celui-là s’appelle « 1969 », avec la lune en fond sur la cover. Il y a une référence dans cet enchaînement qui tourne autour du même concept, c’est volontaire ou c’est juste comme ça ?
- Lekas : La corrélation entre Neptune et 1969 est venu un peu par hasard. C’est ce que disait Noskro, on a sorti des « moon session », puis on rajouté trois sons. C’était des nouvelles facettes que l’on montrait de nous. On dévoilait une facette plus acoustique. Et une fois que la lune sera pleine, on pourra balancer des trucs un peu plus sérieux.
- Norskro : C’est une part de nous un plus introspective, c’était plus personnel. On était sur cette idée de capsule avec la lune derrière. Un micro, un instrument et c’était réglé. C’est une autre facette de nous et on aime bien explorer de nouveaux terrains.
- Lekas : L’espace est un milieu que l’Homme connait, mais pas totalement. Cet univers un peu planant, cela nous correspond bien.
Norskro, tu viens de parler du fait d’avoir utilisé un instrument. Il y en a un que l’on retrouve sur tous les morceaux, c’est la guitare.
Lekas : L’utilisation de la guitare est vraiment venu au feeling, parce qu’on a travaillé avec Sirius Trema. Il avait sa guitare, il jouait et directement on trouvait un truc dessus. C’était un peu comme des petites sessions Jam, on freestylait sans vraiment enregistrer et c’est comme ça que c’est venu. Contrairement au piano par exemple, où il faut installer, la guitare ça va tout seul, c’est beaucoup plus au feeling. Ça allait vraiment dans l’univers de la conception du projet, c’est-à-dire en freestyle. La guitare est à l’image de ce projet.
Voyez-vous une évolution dans la manière de travailler entre vos deux projets ?
Norskro : Oui il y a une évolution. Après, on n’a vraiment pas construit les deux projets de la même manière. On a fait un son, puis deux, puis trois etc…C’est venu comme ça, puis on a envoyé le projet. Pour Neptune, on a plus trié, « on s’est plus pris la tête ».
Lekas : Le fait de rester au studio pendant deux, ça nous a forgé de fou. Aujourd’hui, on peut arriver en studio, avoir une idée, et enregistrer tout de suite. On pouvait le faire avant aussi, mais ça prenait plus de temps. Tout va plus vite dans notre approche de confectionner les morceaux. Et je pense qu’on ira encore plus vite pour la suite.
Vous avez déjà des idées pour la suite ?
Lekas : Oui totalement. On va revenir sur le concept de Neptune, mais avec des sons et des sonorités différentes. Et surtout au niveau des prod. On prend plus le temps de les bosser avec les beatmakers.
Le passé est très présent dans vos morceaux, je cite : « Nos cauchemars nous hantaient, tellement tourmenté, la peine au cœur comme Batman » … « Trop souvent perdu, je me suis battu contre moi-même, contre ma haine ». La musique vous a permis de prendre du recul sur votre enfance ?
Norskro : La musique fait partie de nous.
Lekas : Par exemple pendant le confinement, ça fait longtemps que je n’ai pas fait de musique, et ça me manque énormément. Le fait de pas faire de musique nuit au moral. On a tout arrêté pour ça, la musique a une place centrale dans nos vies respectives.
Avez-vous des choses qui devraient arriver prochainement, des clips par exemple ?
Lekas : On a une petite série de freestyle qui arrive. Ça sera soit diffusée sur les réseaux sociaux, soit sur YouTube.
Norskro : ça arrive bientôt !
A la sortie du confinement, vous avez des projets de concerts également ?
Lekas : On a fait une petite tournée de septembre à décembre, on a fait 10 dates. Ça nous a vraiment donné envie de faire de la scène.
Lekas : On voulait aussi sortir 1969 pour pouvoir faire des petites scènes, mais à cause du confinement ça ne sera pas possible. Donc un autre un autre projet devrait suivre, mais on ne sait pas encore quand.
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