Alexandre Aja, réalisateur de la Colline a des yeux et Piranha 3D revient avec Crawl, un film catastrophe type survival.
Crawl est le nouveau film catastrophe d’Alexandre Aja. Lui qu’on a longtemps catégorisé comme un remakeur revient cette fois-ci avec une production angoissante et spectaculaire. Côté casting, le tour est vite fait puisque Crawl est un huis clos d’1h27. L’héroïne, Haley, est incarnée par Kaya Scodelario qu’on a connu dans Skins et Le Labyrinthe. Elle est accompagnée de son père, dont le rôle a été donné à Barry Pepper qu’on ne présente plus. Sa deuxième fille est jouée par Morfydd Clark.
Haley est nageuse et se bat pour obtenir une bourse d’étude. Alors qu’elle est en froid avec son père, qui est aussi son ex-coach, un ouragan vient frapper la Floride où se trouve leur maison de famille. Elle et sa sœur s’inquiètent pour leur père qui vit seule et Haley décide de braver la météo, contre l’avis de la police, pour s’assurer que tout va bien. Elle se trompait lourdement.
Crawl : un film catastrophe qui sait manipuler le stress
L’intrigue démarre lorsque Haley s’aperçoit que son père n’est plus à son appartement, qu’il a laissé sa chienne et qu’il est parti dans leur ancienne maison familiale. Quand elle arrive à la maison, elle le trouve inconscient au sous-sol, avec une morsure profonde à l’épaule. Difficile de ne pas sursauter lorsqu’on découvre le premier alligator. Il traverse la vitre avec une grande violence, et c’est à ce moment que les ennuis commencent. L’ouragan est si fort que l’eau monte assez rapidement, ce qui permet aux alligators de se mouvoir avec beaucoup plus de facilité. Parce que oui, il y en a plusieurs. Comme le disait Alexandre Aja, ces alligators sont loins d’être modélisés comme des monstres. Ils sont inspirés de véritables bêtes, effrayantes mais véritables.
Ce qui est d’abord intéressant avec Crawl, c’est cette gestion de l’angoisse. Plus l’eau monte, plus la pression monte, car on sait que les alligators nagent rapidement et ne font pas de cadeaux. Et les premières scènes glaçantes commencent assez tôt lorsque Haley se fait pratiquement manger la jambe par l’un des alligator. Durant tout le film, les deux protagonistes vont littéralement se battre avec les animaux, mais leur apparition n’est jamais prévisible. On assiste ensuite à la mort de trois adolescents venus piller une station service. Ils se font dévorer un par un dans des scènes très graphiques. C’est ensuite les deux policiers venus secourir le père et la fille qui finissent dans l’estomac des alligators.
Spectaculaire sans être grotesque
Crawl est fort parce qu’il n’est jamais grotesque, ni ridicule. Contrairement à Piranha 3D qui a presque pour but de faire rire, ce film est très spectaculaire visuellement. Tout est sous l’eau, du début à la fin ce qui donne des scènes très intéressantes. Lorsque la digue craque, on assiste en plus du danger des alligators à un danger terrible de noyade ce qui oblige les protagonistes à se rendre sur le toit de la maison pour avoir une chance de survivre. Les alligators sont très effrayants mais leurs actions ne sont jamais invraisemblables. On croit à Crawl, parce qu’on sait pertinemment que la montée des eaux nous met tous face au danger des animaux marins carnivores.
Ce qu’on pourrait reprocher à ce film, ce sont les instants émotion entre le père et la fille qui sont longs et presque inutiles. Le fait que Haley soit une nageuse semi-professionnelle est utile à l’intrigue, puisque ses capacités vont l’aider à échapper aux alligators. Mais peut-être qu’on en fait un peu trop. C’est un détail puisque les dialogues ne peuvent pas être le centre de ce film. Si on devait conclure, on pourrait dire que Crawl est un film catastrophe qui remplit son contrat. Il ne dépasse jamais les limites du grotesque et reste assez agréable à regarder.
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