The Guilty est un huis-clos réalisé par le danois Gustave Möller. Première réalisation et premier succès, pour ce film policier déjà primé par de nombreux festival (Prix du public du TIFF et Prix de la critique de Beaune).
Durée 85 mn
Nationalité : Danemark
Réalisé par Gustave Möller
Avec Jakob Cedergren (Asger Holm) , Jessica Dinnage (Iben) , Omar Shargawi (Rashid)
Année : 2018
Synopsis
Une femme, victime d’un kidnapping, contacte les urgences de la police. La ligne est coupée brutalement. Pour la retrouver, le policier qui a reçu l’appel ne peut compter que sur son intuition, son imagination et son téléphone.
L’ambiance sonore, acteur principale de The Guilty
The Guilty, c’est l’histoire d’un film qui arrive à être aussi immersif qu’Abysse mais avec à l’écran autant de décor que d’acteur, c’est-à-dire 1 (sans compter les quelques figurants).
Avec un concept simple : un policier standardiste danois reçois l’appel d’une femme signalant de manière codé qu’elle s’est fait enlever par son mari. Seul outils à sa disposition pour la sauver : sa souris et son téléphone. Ce huis-clos avec dans l’unique rôle principale Jakob Cedergren, le Tom Hardy scandinave, impressionne par son efficacité.
Le pouvoir de ce film c’est de laisser au spectateur user de son imagination. La pluie qui tombe, les respirations angoissés , les fond sonores, la peur dans la voie des interlocuteurs sont les seuls repère du spectateur et du personnages principales. On se retrouve vite dans la peau du policier, pris d’angoisse pour cette femme, tendant l’oreille à chaque appel pour recueillir quelques indices.
A coup de décisions vitales et de micro-révélations, le suspens croit de façon exponentielle et un simple appel téléphonique devient vite un film policier millimétré et haletant.
Deux intrigues sur un même fil rouge
On peut applaudir la performance de Gustave Möller et de son acteur Jakob Cedergren, car c’est la justesse de ce duo qui donne au film toute sa tension. Permettant en à peine 1h »à de développer une double intrigue, à la fois sur la personnalité du policier et sur le dénouement du kidnapping. Parallèlement on récolte les pièces de deux puzzle qui forme un même mot : culpabilité. Thème centrale de ce film, la culpabilité prend différente forme, différentes voix, s’empare des personnages à tour de rôle pour les mettre à nu. C’est là qu’est le véritable génie de Gustav Möller, en donnant un tel titre à son film, il nous révèle à l’avance que la culpabilité qui ronge ses personnage nous dévoilera le fin mot de cette histoire.
Pas étonnant que Jakob Cedergren ai été choisi pour son regard : « C’est comme s’il vous cachait un secret, mais en même temps on peut lire tellement de choses à travers son regard ! » révèle le réalisateur. Un choix pertinent puisqu’il permettra au réalisateur de s’assurer un twist finale imprévisible.
Si son thème principale est égalemment son titre, le réalisateur Gustave Möller n’as pas hésiter à s’assurer un twist final imprévisible grâce à un casting adéquat : « C’est comme s’il vous cachait un secret, mais en même temps on peut lire tellement de choses à travers son regard ! » dit-il en parlant de Jakob Cedergren, son acteur principale.
Un premier tournage inspiré des plus grands
Inspiré de grands film avec des héros constamment au téléphone come Phone Game ou Burried. Ce film rentre dans la lignée des grands huit clos grâce à un scénario savamment exécuté. A l’écriture comme à la réalisation, Gustav Möller, n’a rien laissé au hasard pour son premier long métrage. Après des heures de visionnages des classiques du genre, le réalisateur à passer plusieurs nuit dans un centre d’appel d’urgence accompagné de son acteur principale. « C’est un travail très spécial, car le son était extrêment proche de quelque chose de violent mais visuellement très éloigné » a-t-il déclaré à Allociné, et c’est ce qu’il met en avant avec un décor très lisse (pas de fenêtre, très peu de couleur vive, une lumière froide) cassé par la brutalité des appels téléphoniques, dont il laisse toute l’amertume à notre imagination.
Si l’appel téléphonique est inspiré d’un podcast qu’à visionner le réalisateur, la méthode de tournage de Gustav Möller elle à des références plus éponyme. Le réalisateur n’as pas seulement reproduit à l’identique les locaux du 112 (numéro d’urgence) il a aussi volontairement poussé son acteur (Jakob Cedergren) à un état de fatigue et de stress avancé, (avec des prises allant jusqu’à 35 minutes) afin de le mettre dans le même état que son personnage. Une méthode connu pour avoir été utilisé (sans retenu) par Stanley Kubrick, notamment sur le tournage de The Shinning.
Pour conclure, The Guilty est un film d’une grande justesse, que ce soit au niveau du scénario ou du jeu d’acteur. Primé cette année au festival du film policier de Beaune, le premier film de Gustave Möller se place déjà au côté de grands huis-clos. Laissant se dessiner un belle avenir pour le réalisateur danois.
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