Maître du pochoir incontesté, Banksy a marqué l’histoire du street art par un style unique. Bien qu’elles ne soient pas signées, plusieurs œuvres découvertes ce week-end dans les rues de Paris tendent à penser qu’elles lui sont attribuées.
Tous les trois à quatre mois, Banksy isole une cité, et l’envahit. À la mi-mars, le street-artist avait dévoilé un nouveau graff à New York pour dénoncer l’emprisonnement injuste d’une artiste kurde engagée. Ce week-end, c’était au tour de Paris. Si le conditionnel est de mise, les œuvres réalisées puis découvertes la semaine dernière dans la capitale lui seraient attribuées.
La plus remarquée est celle d’une petite fille, juchée sur un escabeau, recouvrant à l’aide d’une bombe une croix gammée noire par des fleurs roses. L’œuvre aurait été réalisée le mercredi 20 juin dernier, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Et sa localisation n’est pas anodine : elle est située dans le XVIIIe arrondissement, porte de la Chapelle, à quelques mètres de l’ancien centre de premier accueil des réfugiés. Il a été démantelé en mars dernier.
D’autres œuvres attribuées au street-artist ont aussi été trouvées au cours du week-end. Parmi elles, un Napoléon Bonaparte dans le XIXe arrondissement, rue de Flandre, aveuglé par une cape rouge. Il s’agit d’une référence à une toile du peintre Jacques-Louis David réalisée en 1801, intitulée Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard.
Puis, à deux pas de la place de la Sorbonne, un homme tenant dans sa main gauche un os, et dans sa main droite, cachée, une scie. Un chien, le museau levé, attend patiemment, alors qu’on peut voir une de ses pattes coupées.
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